Contexte
Préalablement à cette étude, il y avait une montée en popularité des chiens d’assistance psychiatrique pour les vétérans souffrant d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) chronique. Or, puisqu’aucune preuve scientifique liée à l’efficacité des chiens d’assistance psychiatriques n’avait été faite, les organismes de soutien des vétérans étaient réticents à soutenir cet investissement coûteux en temps et en argent. De plus, les cliniciens, tels que les psychiatres, hésitaient à recommander les chiens d’assistance psychiatrique, car il n’existait aucune ligne directrice à cet égard.
Objectif
L’équipe de recherche a mesuré les effets de l’acquisition d’un chien d’assistance sur les symptômes psychiatriques, le sommeil, la mobilité, l’impact psychosocial et la qualité de vie, par rapport aux 6 mois précédant l’acquisition du chien. Six hypothèses sur 8 ont pu être confirmées.
Résultats
31 vétérans se sont inscrits pour obtenir un chien d’assistance psychiatrique dans 7 écoles d’entrainement de chien au Canada et aux États-Unis. Au final, 23 vétérans ont acquis un chien d’assistance psychiatrique, et parmi eux, 18 ont terminé tous les suivis (de 18 mois). Les analyses ont montré que l’arrivée du chien d’assistance psychiatrique est corrélée avec:
1) une diminution des cauchemars
2) une amélioration du sommeil
3) une diminution importante des symptômes du TSPT
4) une diminution des symptômes dépressifs
5) une amélioration des déplacements dans la communauté
6) une amélioration de la qualité de vie
Aucun changement n’a été observé:
7) dans la consommation de médicaments
8) au regard du fardeau des proches aidants
Le rapport vulgarisé ci-joint a été acheminé aux vétérans participants : il y est présenté l’objet du projet, la population cible, les outils de mesures employés et les résultats les plus importants.
Financement : L’institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans et le ministère des anciens combattants