Entrevue avec Jean-Sébastien Roy

• Pouvez-vous décrire brièvement votre parcours académique ?
  – J’ai travaillé à temps plein 5 ans au CHUL comme physiothérapeute
  – MSc en médecine expérimentale à l’Université Laval (2002-2004)
  – PhD en médecine expérimentale à l’Université Laval (2004-2008)
  – Postdoc à l’Université McMaster (2008-2010)

• Pouvez-vous décrire votre projet de recherche en 3 phrases ?
  Les deux principaux éléments de mon programme de recherche sont : 1) la compréhension des mécanismes sous-jacents au développement et à la chronicisation de la douleur à la suite d’une atteinte musculosquelettique, principalement à la suite d’une atteinte de la coiffe des rotateurs, et 2) l’amélioration des interventions en réadaptation utilisées afin de diminuer les symptômes et les limitations fonctionnelles des personnes souffrant d’une atteinte musculosquelettique. Mes projets incluent à la fois des objectifs plus mécanistiques qui permettent de mieux comprendre la douleur et des objectifs plus cliniques qui permettent d’améliorer la prévention et la réadaptation des atteintes musculosquelettiques.

• Pourquoi avez-vous choisi cette carrière ?
  Après avoir travaillé 5 ans comme physiothérapeute au CHUL, j’ai choisi des faire des études graduées puisque je trouvais que les niveaux d’évidence des interventions utilisées pour la réadaptation des blessures musculosquelettiques étaient relativement faibles ou inexistants. Par la suite, j’ai eu la piqure pour la recherche. J’aime le défi de développer de nouvelles connaissances et j’aime aider les cliniciens à optimiser leurs interventions.

• Pourquoi avez-vous établi votre laboratoire au Québec ?
  Je suis né à Québec et j’ai fait mes études graduées à l’Université Laval. Pour moi, il était important de poursuivre ma carrière à l’Université Laval. De plus, après avoir fait mon MSc et mon PhD au Cirris, je trouvais que c’était le centre de recherche idéal pour le type de projet que je voulais réaliser.

• Qu’est-ce qui vous a le plus challengé ces 5 dernières années ?
  Obtenir les subventions nécessaires afin de réaliser ma programmation de recherche.

• Quelles sont les 3 qualités que vous recherchez chez vos étudiants/collaborateurs/employés ?
  Originalité, autonomie et esprit critique.

• Quels sont les problèmes, dans votre domaine d’expertise, qui vous tiennent éveillé la nuit ?
  Principalement, le financement qui peut être difficile à obtenir dans mon domaine d’expertise. Par la suite, la compréhension de la transition vers la chronicité à la suite d’une blessure musculosquelettique.

• Qu’est-ce qui vous inspire le plus chez vos collègues ?
  Ce qui m’inspire le plus de mes collègues est leur esprit critique et leur intelligence. Pour moi, un bon collègue est un collègue qui me challenge et qui peut avoir une vision complètement différente de la mienne pour expliquer des résultats de recherche.

• Dans une autre vie, vous auriez-aimé être ?
  Restaurateur.

• Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui ne souhaitent pas poursuivre une carrière dans le milieu académique ?
  De rester ouvert aux différentes possibilités d’emploi, de faire des stages dans les industries, de se faire des contacts rapidement dans les domaines d’intérêt, de faire un projet qui leur permettra d’aider leur future carrière.

Jean-Sébastion Roy